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 Le jeu des perles de verre

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MessageSujet: Le jeu des perles de verre   Le jeu des perles de verre Icon_minitimeMar 15 Mai - 19:32

Ce livre m'a fasciné. J'essaie de vous donner un aperçu de la manière dont je le perçois...

Le jeu des perles de verre d’Hermann HESSE

A la place de raconter une histoire romancée ordinaire, H.HESSE s’efforce ici de donner un sens à la vie en général où chacun écrit et joue sa propre mélodie.

Il pose les réflexions pèle-mêle, au fil de l’eau, au fil des idées, au fil des âges. D’abord sur une question précise qui en amène bien entendu des tas d’autres et cela est égal si toutes les questions ne sont pas élucidées au moment où elles sont posées. Elles le seront plus tard, peut-être à une autre époque, la mémoire aidant l’âge à avancer. Au moins ces questions auront le mérite d’être nées, ce qui signifie qu’elles révèlent la conscience d’un avenir pour l’humanité, qui repose sur un passé et un présent, qui ensembles sont capables de s’élever au-delà des territoires connus. Au moins la vie n’est pas inutile, peut-on supposer.
Si je joue aux jeu des perles de verre, voici les questions que je pose :
Une première question qui part du terrible constat de la négation de l’homme par l’homme qui engendrerait sa propre misère. Les hommes sont-ils misérables, qu’ils cherchent désespérément à s’enrichir pour se parer contre la misère ?
Par là-même, le constat est-il juste ? L’homme se nie-t-il ? Y a-t-il des exceptions ? Si oui pourquoi et comment ? Faut-il d’abord comprendre la globalité pour comprendre l’exception ou l’inverse ? La globalité peut-elle reposer sur le modèle de l’exception ou les deux sont-ils destinés irréversiblement à se combattre pour mieux se retrouver ?
La guerre est-elle inévitable et la paix une utopie ?
Pourquoi y a-t-il des pauvres ? La pauvreté est-elle misérable ?
Toutes les cultures ont-elles la même vision de la pauvreté et de la misère ? …

Chacun écrit ses questions. Chacun y répond à sa manière, comme il veut, s’il le veut et comme il peut. C’est l’arbre de la vie qui se crée.

C’est comme un jeu, le jeu de la vie qui n’est pas inutile. Tout cela représente un paquet de premières questions auxquelles chacun doit s’efforcer de répondre. Un jeu dont le but est de découvrir ce qu’il faut faire pour contribuer pleinement à l’avenir de l’humanité. C’est la multitude des questions et réponses des uns et des autres qui permettra de parvenir au terme de la partie, quand tous les joueurs auront posé et répondu aux questions et qu’aucune autre ne sera plus née à force d’y répondre. Alors les joueurs auront découvert ce qu’il faut faire. La partie sera terminée, il ne restera plus qu’à mettre en œuvre ce que le jeu aura permis de révéler. Peut-être qu’une fois la mise en œuvre posée d’autres questions surgiront et qu’une autre partie devra se mettre en route. Le jeu ne consiste qu’à évoluer vers un avenir meilleur, sans volonté aléatoire de choisir entre un début ou un autre quant aux origines de l’humanité, ni quant à une fin, sans preuve tangible. Il est fort probable qu’il y ait tant de questions, qu’en réalité, la partie ne se termine pas. C’est la vie sans fin. Frustrant ? Penses-tu ! Libérateur, oui !!!

Hermann HESSE pose des questions, n’a pas forcément de réponse. Il reste humble. Il ne prétend pas détenir la vérité de ce que doit être ou non l’humanité. Il perçoit seulement que l’humanité pourrait être autre chose qu’un vaste territoire d’agitation permanente, cruelle et stagnant comme des eaux croupissantes. C’est en cela que son roman est pessimiste. Les hommes s’agitent et peuvent se révéler très vilains.
Faut-il pour autant mépriser l’homme ?
Il n’apporte pas de réponse parce qu’il refuse de juger l’humanité comme bonne ou mauvaise, à partir de ce qu’elle était hier, de ce qu’elle est aujourd’hui, sans savoir ce qu’elle pourrait devenir demain.
Il nie le totalitarisme des convictions trop fortes qui veulent s’appliquer à tous et tous les jours, tant que ces dernières n’ont pas fait l’objet du tour exhaustif de toutes les questions qu’il faut poser avant de passer à l’acte. Il admet l’hypothèse qu’une vie ne suffise pas pour pouvoir passer à l’acte. Ce n’est pas pour autant que cette vie est inutile, car les questions sont primordiales à la vie. L’expérience de l’homme ne fait que commencer.

Il rompt ainsi avec le concept de l’homme qui doit nécessairement employer sa vie à agir en s’intégrant, qui s’il n’agit pas dans le courant du moment, est automatiquement classé dans la mauvaise case.

L’homme est libre d’employer sa vie comme il l’entend. Il ne subit pas sa vie. Il en est maître, comme on l’est d’un jeu dont on connaît et comprend les règles. Cela ne le dispense pas de ses devoirs, puisqu’il doit assumer ses choix et donc s’efforcer de les comprendre dans leur contexte. La musique d’Hermann HESSE apaise du vacarme mené par ceux qui prétendent pouvoir agir contre cette liberté en ramenant sans cesse l’homme à une forme d’esclavage qui hélas est encore loin d’être abolit. L’homme ne naît pas mûr, mais il ne demande qu’à le devenir !
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