Deux faits qui me font détester de plus en plus les hommes politiques et leurs relais, sans lesquels les premiers ne seraient rien ....
1 - Le proc général de Rennes, un homme affable mais néanmoins fortement imbu de lui même a été l'objet d'une vive polémique (justifiée) très récemment. Certains (aines) l'ont peut être lu dans le canard enchainé :
Mr X proc général de rennes, un beau matin, se rend aux toilettes du palais, remplit son office et regagne son bureau ...
Sur le chemin du retour, palpant ses poches, il se rend compte que son portefeuille ne s'y trouve plus. Il s'inquiète donc de cette disparition (il possédait 400 euros en liquide) et retourne sur ses pas vérifier qu'il n'a pas oublié le portefeuille aux toilettes ... il croise alors dans le couloir un greffier.
Instantanément, il pense que celui ci, se trouvant dans les parages ne peut être qu'un malfaisant et échafaude un scénario dans lequel il imagine que le greffier doit être un profiteur de la pire espèce, voire un malfaisant.
Après avoir vérifié sur les lieux que le portefeuille n'y est pas, il en déduit que le greffier croisé ne peut être qu'un voleur et retourne immédiatement dans son bureau ou il se signe une commission rogatoire et s'auto saisit du dossier.
Le greffier est alors mis en examen, et recoit la visite des flics chez lui, puis le proc, devant l'étonnement du greffier ordonne une perquisition ...
Hélas pour le greffier, celui ci est pris en flagrant délit de possession de 200 euros en liquide ...
sa mise en examen et sa garde a vue sont alors officialisés ....
Quelques heures plus tard, devant le palais de justice, un SDF (ivre ...) est interpellé. celui ci résiste et est alors fouillé par les forces de l'ordre, lesquelles découvrent une forte somme et le portefeuille du proc ....
En fait, il avouera que le proc était parti de son bureau en laissant la porte ouverte et que le sdf en passant devant , était rentré et avait pris le portefeuille posé sur le bureau ...
résultat : Lors de l'audience de reprise (09/2007) tous les magistrats et greffiers présents lors de cette audience solennelle de rentrée on quitté la salle lors du discours du proc général.
2 - Cela pourrait être un fait divers amusant .... mais hélas, celui ci, aux ordres de Mme DATI, (car le parquet est le seul rouage non indépendant de la justice) a décidé de faire du zèle ....
Un de mes clients, en procès pour un licenciement abusif et qui avait vu son patron le mettre au pénal pour maltraitance, fait dont il a été lavé par l'instruction et qui a donc fait l'objet d'une ordonnance de non lieu, hélas jointe a son procès civil actuellement en délibéré a la cour d'appel a eu besoin pour un nouvel employeur d'un duplicata de cette ordonnnance.
Il se trouve en effet que le nouvel employeur ayant appellé l'ancien, celui ci a dit que Mr X avait fait l'objet d'une plainte instruite pour maltraitance, le nouvel a donc demandé a mon client de produire, suite aux explications fournies, un duplicata de cette ordonnance.
Sur mes conseils, il s'est donc rendu au greffe du procureur afin d'obtenir un duplicata.
Au lieu de cela les services du procureur lui ont établi un certificat stipulant que pour des raisons exceptionnelles, la plainte n'avait pas abouti, mais que la prochaine fois il serait poursuivi ....
Le document original, joint au dossier civil et par malheur inaccessible tant que l'affaire est en délibéré stipulait quand à lui que la plainte avait fait l'objet d'un non lieu car aucun témoignage autre qu'indirect n'établissait les faits.
En clair les témoins relataient tous qu'ils avaient entendu dire que ... ce qui pour un juge n'est évidemment pas une preuve.
Pour les services du proc, c'est le contraire .... et mon client n'aura pas le boulot qu'il attendait, sans aucun recours possible ....
Vive la nouvelle justice sarkozienne ou l'accusation devient à elle seule une preuve ....
Inutile de vous dire que je suis dégouté !