Heures supplémentaires:

Et voilà, ça commence !!!

Chérèque sent une "première inflexion" de Sarkozy

PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a déclaré mardi avoir senti une "première inflexion" de Nicolas Sarkozy sur la question de l'exonération des charges sociales des heures supplémentaires.

"Quand vous travaillez, vous cotisez à l'assurance-maladie, mais aussi pour la retraite. Si on enlève toutes les charges sociales, vous n'allez pas bénéficier de ce que vous faites aujourd'hui quand vous serez à la retraite", a-t-il expliqué sur RMC-Info et BFM TV.

"Sur ce sujet, j'ai senti une première inflexion de Nicolas Sarkozy qui dit effectivement, il faudra peut-être réfléchir à ce qu'il y ait quelques charges, en particulier quelques charges de protection sociale, et je crois qu'il pensait surtout à la maladie et à la retraite", a poursuivi François Chérèque. "On voit bien que sa proposition, elle peut bouger".

En outre, il a observé que les salariés n'avaient "pas le choix de faire ou de ne pas faire des heures supplémentaires". Lors de ses rencontres avec les partenaires sociaux, Nicolas Sarkozy "nous a dit: 'il va falloir qu'on travaille pour faire en sorte qu'il y ait un choix du salarié'", a rapporté le patron de la CFDT.

"On va voir comment on fait, mais déjà, on a un doute", a prévenu François Chérèque. "On ne veut pas qu'on privilégie les heures supplémentaires à l'embauche", car "comment on lutte contre le chômage de cette façon-là?". AP

C'est de toute façon, si on le prend au pied de la lettre, a savoir " ceux qui veulent gagner plus travaillent plus ... " totalement stupide puisque cela ne tient pas compte de la première condition essentielle qui réunit un salarié et un employeur, à savoir le lien de subordination.

C'est donc à l'employeur de décider et non au salarié d'imposer des heures sup, l'affirmation est déjà fausse ...

Je n'ai toujours pas compris cette histoire d'heures sup'.
Admettons qu'un employé veuille "travailler plus pour gagner plus". Il va voir son patron, et lui demande de faire des heures sup'. S'il n'y en a pas, il l'aura dans l'os.
Peut-il alors faire valoir un droit opposable aux heures sup' devant les Prud'hommes ?

Plus sérieusement, je ne vois pas comment on pourrait s'enrichir en faisant des heures sup' quand il n'y a pas de boulot ou encore du pognon pour les payer (notamment dans la fonction publique).

Zarathoustra a écrit:

Je n'ai toujours pas compris cette histoire d'heures sup'.
Admettons qu'un employé veuille "travailler plus pour gagner plus". Il va voir son patron, et lui demande de faire des heures sup'. S'il n'y en a pas, il l'aura dans l'os.
Peut-il alors faire valoir un droit opposable aux heures sup' devant les Prud'hommes ?

Plus sérieusement, je ne vois pas comment on pourrait s'enrichir en faisant des heures sup' quand il n'y a pas de boulot ou encore du pognon pour les payer (notamment dans la fonction publique).

Ha ha ha ... la justice prud'hommale a déjà du mal a faire reconnaitre et payer des heures réellement effectuées, car le salarié doit apporter des éléments de nature a constituer une solide présomption, ainsi que la preuve que celles ci sont réellement effectuées a la demande de l'employeur ...
Donc, comme vous dites , soyons sérieux ....

Le slogan de la campagne en prend un coup dans l'aile ... mais on n'est surement pas au bout des surprises, d'ailleurs comme le dit artid dans un autre post( oui, oui, il y en a d'autres ... ) la défiscalisation et l'exonération commence déjà à être remise en cause .... que va t'il rester de ce famaux slogan ? sans doute ... les mots ...

Parlons simple : je suis instit, je fais la cantine et l'étude, de 12h à 13h20, puis de 17h à 18h30...
Est-ce compté en heures supp?
Parce que moi je dis : CHICHE...

Les heures sup', à une époque j'ai pas mal donné, mais comme j'ai jamais vu la couleur du grisbi, j'ai arrêté.

Et cette couleur, je la verrai pas plus sous Sarko...

Pour moi, vouloir créer de l'emplois en défiscalisant les heures sup est une théorie qui ne tient pas debout. J'ai meme été étonné qu'aucun socialiste ne la démonte en deux temps trois mouvement.

L'idée gouvernementale est la suivante:
travailler plus avec des heures sup donc gagner plus et produire plus ce qui permettra ensuite d'embaucher.
Cependant les relations effet/réaction ne sont pas assurés: une entreprise qui produit et gagne plus pourra embaucher mais pourra également décider d'augmenter son taux de profit (passé de 5% à 30% pour les entreprises cotés en bourse en l'espace de 10 ans...) et donc ne créer aucuns emplois et préférer augmenter le temps de travail de ses employés:
cherchez à qui profite le crime

Obiwan a écrit:

Parlons simple : je suis instit, je fais la cantine et l'étude, de 12h à 13h20, puis de 17h à 18h30...
Est-ce compté en heures supp?
Parce que moi je dis : CHICHE...

J'ai la réponse : non, car ce n'est pas le même employeur (Ed Nat vs mairie)...je travaille plus, mais je ne gagne pas plus...merci M Le Président...

http://neufportail.lci.fr/infos/economie/entreprises/0,,3465418-VU5WX0lEIDQwMw==,00-heures-sup-fillon-precise-chiffrage-.html

Comment on fait pour financer tout cela?

Voici les principales réactions au détail du projet de réforme de la fiscalité sur les heures supplémentaires présenté jeudi.

- CGT, CFDT et CFE-CGC : ces dispositions "vont accroître les inégalités et ne garantissent pas de retombées positives pour l'emploi". Les organisations voteront contre ce projet de loi lors de la consultation des conseils d'administrations des caisses de sécurité sociales.

- Force Ouvrière souligne la "confusion" entourant l'évaluation budgétaire du projet et votera également contre.

- La CGPME (patronat des PME) : "On maintient une appréciation globalement favorable, néanmoins on aurait aimé que cela soit plus incitatif pour les petites entreprises, en particulier les moins de 20 salariés". La CGPME a également rappelé que "c'est le chef d'entreprise qui décide de mettre en place des heures supplémentaires", pas le salarié, et "il le fait avant tout, non pas en fonction des aides, mais du carnet de commandes".

- Le Medef estime que la défiscalisation des heures supplémentaires reflète la "prise de conscience collective d'un coût du travail trop élevé qui pénalise l'entreprise comme le salarié". "Toutefois, et en l'état actuel de nos informations, les effets espérés pour les TPE et PME de moins de 20 salariés restent incertains".